Laurence PINEAUD / Coordonnatrice pédagogique - Mission de Lutte contre le Décrochage Scolaire - Rectorat de Bordeaux



11/06/2015

Boris Cyrulnik : « Peu d’enseignants ont conscience de leur impact affectif sur les enfants »

vous avez cosigné une tribune du Monde intitulée « Contre l’école inégalitaire, vive le collège du XXIe siècle ». Qu’est-ce qui vous a motivé à entrer dans le débat autour de la réforme du collège ?
lire l'article d'Olivier Van Caemerbèke sur le site vousnousils
 
extrait :
Enseigner, éduquer, faire de l’assistanat social… estimez-vous qu’on demande trop aux enseignants ?
Absolument ! Les enseignants sont formés et payés pour instruire or, on leur demande de plus en plus d’éduquer. Non seulement ce n’est pas leur rôle, mais c’est aussi très compliqué, car le nombre d’enfants agressifs a beaucoup augmenté. Les problèmes anxieux de ces gamins ne naissent pas à l’École, mais c’est là qu’ils s’y expriment.
A mon époque nous faisions beaucoup de bêtises, mais nous admirions nos profs et cela ne posait aucun problème entre nous. Bien sûr, une très large majorité d’élèves continue d’avoir de l’estime pour leurs enseignants, mais ce sont les élèves les plus rebelles qui impriment l’ambiance d’une classe. En 2015, les élèves qui apprécient les enseignants sont une majorité… silencieuse.